mercredi 29 octobre 2008

Share our similarities, celebrate our differences



C'est vraiment triste ce qui se passe aujourd'hui dans le monde. Les gens s'entretuent au sein du même pays et de la même religion. On détruit un pays aussi beau que le Liban, des émeutes meurtrières éclatent au Kenya, des attentats ont lieu quotidiennement en Irak, en Afghanistan.. Les conflits israélo-palesteniens empirent..Des explosions terroristes ont lieu un peu partout.. et j'en passe. La liste est longue.

L'intolérance n'a cessé de gagner du terrain, semant la mort, le génocide, la violence, la persécution religieuse et toute sorte d'affrontements. Ou est ce que l'on va? Intolérance raciale, ethnique, religieuse, idéologique, politique, sociale.. Et quand je vois tout ce que l'intolérance a causé un peu partout dans le monde, j'ai peur pour mon pays. J'ai peur pour ma Tunisie bien aimée. Et puis ça me frustre, et me fait mal au coeur d'y voir aujourd'hui des esprits aussi dogmatiques... Et j'en vois malheureusement de plus en plus. Les amitiés ne se nouent plus que si l'on est de la même région, que si l'on a les mêmes croyances , les mêmes apparences...

La tunisie a connu à travers l'histoire des faits qui en ont fait un pays toléant, un pays ou l'on apprend l'indulgence avec autrui quelque soit ses croyances et ses convictions personnelles. Pourvu que ça continue. Et ceci n'appartient qu'à nous..


Mars 2008

dimanche 26 octobre 2008

La bêtise des grands


Ce soir j’ai envie de fermer les yeux pour ne plus jamais avoir à les rouvrir, ne plus jamais avoir à subir le châtiment de l’énorme injustice qui régie ce monde… Ce soir je pense aux gens qui ont péri dans les génocides et les guerres... Ce soir je pleure pour ceux qui ont payé de leurs vies la bêtise humaine, la bêtise des ‘grands’, la bêtise de ceux qui sont cause des guerres et qui n’en meurent jamais …

Ce soir je pleure pour ces arméniens qui ont péri ensemble, dans la cruauté... Oui, je pleure pour ceux qui ont péri depuis un siècle… Et je pleure pour tous ceux qui ont achevé leur dernier souffle sous les bombardements et les tirs de la gestapo d’Hitler… Je pleure pour ces enfants nés dans la peur de l’envahisseur… Et puis, ces palestiniens qui n’ont pour seul pêché… que le fait d’être … palestiniens … Je pleure pour ces réfugiés, éparpillés, auxquelles on arrache le droit de rêver, le droit d’être… Je pleure pour ces enfants d’Ethiopie qui périssent de mal nutrition, cette menace silencieuse… Je pleure pour ces martyres des causes perdues…

Qu’auraient t’ils vu ces pauvres gens en dernier dans ce monde si injuste ? De la cruauté. Qu’auraient t’ils senti ? De la faim, du froid, de la peine, un mal atroce ? Qu’auraient pensé ces enfants en voyant leurs parents périr sous leurs yeux, et les parents en voyant leur propre progéniture rendre son dernier souffle?

26 Octobre 2008

Désert..


Quand la mélancolie vient s'ajouter au froid de la nuit, je sors au balcon en frémissant et je me livre à toutes sortes de pensées...Et quand un vent froid vient caresser mon visage, je souri...J'adore le vent... je me sens soulagée quand je suis dans le vent et quand mes cheveux défaits s'envolent, se rebellent et me chatouillent... Je ferme les yeux et je me laisse emporter par ces souffles frais ...
Ces mêmes rafales ont certainement un jour ou un autre caressé les visages de ceux qui nous ont précédé; nos ancêtres ...Je m'amuse parfois à attraper le vent...Pourquoi ne pas essayer de le saisir?...Il est toujours près....mais...ça semble si lointain puisque personne ne se demande vraiment qui il est...
Il est le maître de soi-même...Aussi vieux qu'il soit, il est d'une force inlassable... Il pourrait détruire toutes les villes du monde s'il le voulait...Il porte en lui toute une nostalgie... et quelque part, il raconte une histoire... mais pas n'importe laquelle....l'histoire humaine...
Il fait ce qu'il lui plait... il est tantôt enragé et rebelle et tantôt doux et calme...Il se révolte quand il veut et annonce la paix aussitôt que ça lui chante ...Il est doté d'une volonté et d'une détermination incroyable...Il n'a pas peur de se révolter... Il est libre...

Libre comme personne ne l'a jamais été...Il franchit les montagnes, les forêts, les océans...et le désert...Il y fait soulever la poussière, et s'amuse à faire disparaître toutes les empreintes des hommes aux voiles bleus et de leurs bétails... Mais ça les arrange bien, eux les maîtres du désert...comme ça, ils seront oubliés...oubliés à tout jamais... oubliés entre la cadence des dunes de sables...

On dirait que je repense encore une fois au désert...Je repense à sa chaleur ...Et puis sa tristesse, son silence, sa violence,sa froideur nocturne, son visage voilé, ses yeux au regard perçant, tranchant, doux, triste et sec....
J'adore entendre son souffle, contempler ses mouvements invisibles, sentir son regard brûlant se poser sur moi...J'adore sentir cette dualité de chaleur brûlante et froid glaçant se faufiler à travers tout mon corps...effleurer mon visage et mon cou ...J'adore plonger mes doigts dans ses cheveux couleur ocre et les laisser ensuite m'échapper dans la direction du vent qui vient se joindre à nos caresses éternelles...Je me voile le visage...
Je sui les mouvements lents et doux qui me submergent de partout, qui me possèdent... Je laisse faire...J'écoute les murmures lointains qui me semblent si familières, si délicates... je me concentre avec et je succombe à son envoûtement.... Je détache les cheveux et je m'en dors bercée par ces chuchotement incompréhensibles, et enveloppée par les étoiles étincelantes du désert que je chérit tant...

Printemps 2004

L'impression du déja vu


Rahat Naveed Masud 

Il existe l'une de ces nuits ou tu as l'impression d'étouffer. La solitude, le silence, l'obscurité, la fatigue, la chaleur et l'insomnie t'étouffent. Toutes sortes d'images défilent alors dans ta tête, des visages familiers et surtout des mots; une tempête foudroyante de mots qui te torturent, qui viennent enflammer tes pensées et hanter ton esprit; des mots qui s'alignent joliment pour te chuchoter les plus belles histoires et qui ensuite noircissent pour te raconter les récits les plus tragiques.Tu te sens d'un coup perdu, évadé je ne sais dans quelle inquiétude.

Cette nuit-là s'était ainsi passée. Je n'ai presque pas réussi à fermer l'œil et plus d'une fois j'ai regardé le ciel à travers ma fenêtre comme si j'y cherchai quelque chose. Mon chemin peut être.

Je me suis assoupie un moment et à mon réveil s'était le lever de soleil. Je me suis lavée la figure, et je suis allé le regarder. J'adore les levers de soleil. Ça a la même lueur et la même beauté que l'espoir; un jour nouveau vient de naître et ce jour nouveau sera peut être meilleur que celui qui c'est achevé.
Là, en observant cette toile de lumière et d'obscurité, une impression de déjà vu s'invite au spectacle, me laissant perplexe. 

Serait-ce une preuve que l'on a vécu une vie antérieure? Quelle aberration. Je ne peux croire en la réincarnation; c'est le genre d'explications qui ne satisfait que les insatisfaits; espérant rattraper le temps perdu. Ça les rassure de savoir que l'on peut avoir une autre vie après celle que l'on a, comme l'on a eu une avant. Tout ne serait que cyclique et répétitif; notre conscience même le serait.

Serait-ce une bribe de souvenir ou d'un rêve déjà enfouie? Serait-ce un état de conscience modifié?Cela me convainc plus mais la sensation n'en est pas moins étourdissante. A chaque fois qu'une impression de déjà vu s'empare de moi, c'est face à l'absurdité de la vie qu'elle me propulse. Une profusion de questions déferle alors dans ma tête pour m'arrêter à l’ultime question :

"Si je n'existait pas, S'il n'y avait RIEN, ni humains, ni terre, ni lune, ni soleil, ni même galaxie, qu'est ce qu'il y aurait?"

Et je me rend compte à quel point ma vie ne vaut rien, à quel point mon existence est éphémère. Cela me rassure. Tous mes problèmes, tous mes soucis ne sont qu'éphémères. Mon existence ne serait qu'un grain de sable dans un désert infiniment étendu. Autant la mener du mieux que je peux.

Cette fameuse question m'a torturé tant de fois et pourtant la réponse se résume en un mot... Dieu.

Eté 2004