dimanche 26 octobre 2008

Désert..


Quand la mélancolie vient s'ajouter au froid de la nuit, je sors au balcon en frémissant et je me livre à toutes sortes de pensées...Et quand un vent froid vient caresser mon visage, je souri...J'adore le vent... je me sens soulagée quand je suis dans le vent et quand mes cheveux défaits s'envolent, se rebellent et me chatouillent... Je ferme les yeux et je me laisse emporter par ces souffles frais ...
Ces mêmes rafales ont certainement un jour ou un autre caressé les visages de ceux qui nous ont précédé; nos ancêtres ...Je m'amuse parfois à attraper le vent...Pourquoi ne pas essayer de le saisir?...Il est toujours près....mais...ça semble si lointain puisque personne ne se demande vraiment qui il est...
Il est le maître de soi-même...Aussi vieux qu'il soit, il est d'une force inlassable... Il pourrait détruire toutes les villes du monde s'il le voulait...Il porte en lui toute une nostalgie... et quelque part, il raconte une histoire... mais pas n'importe laquelle....l'histoire humaine...
Il fait ce qu'il lui plait... il est tantôt enragé et rebelle et tantôt doux et calme...Il se révolte quand il veut et annonce la paix aussitôt que ça lui chante ...Il est doté d'une volonté et d'une détermination incroyable...Il n'a pas peur de se révolter... Il est libre...

Libre comme personne ne l'a jamais été...Il franchit les montagnes, les forêts, les océans...et le désert...Il y fait soulever la poussière, et s'amuse à faire disparaître toutes les empreintes des hommes aux voiles bleus et de leurs bétails... Mais ça les arrange bien, eux les maîtres du désert...comme ça, ils seront oubliés...oubliés à tout jamais... oubliés entre la cadence des dunes de sables...

On dirait que je repense encore une fois au désert...Je repense à sa chaleur ...Et puis sa tristesse, son silence, sa violence,sa froideur nocturne, son visage voilé, ses yeux au regard perçant, tranchant, doux, triste et sec....
J'adore entendre son souffle, contempler ses mouvements invisibles, sentir son regard brûlant se poser sur moi...J'adore sentir cette dualité de chaleur brûlante et froid glaçant se faufiler à travers tout mon corps...effleurer mon visage et mon cou ...J'adore plonger mes doigts dans ses cheveux couleur ocre et les laisser ensuite m'échapper dans la direction du vent qui vient se joindre à nos caresses éternelles...Je me voile le visage...
Je sui les mouvements lents et doux qui me submergent de partout, qui me possèdent... Je laisse faire...J'écoute les murmures lointains qui me semblent si familières, si délicates... je me concentre avec et je succombe à son envoûtement.... Je détache les cheveux et je m'en dors bercée par ces chuchotement incompréhensibles, et enveloppée par les étoiles étincelantes du désert que je chérit tant...

Printemps 2004

2 commentaires:

lotfi a dit…

J'aime bien...encore merci.

NouvelleVague a dit…

merci à toi Lotfi :)